Le but de cette pratique est le développement de l'Esprit, le travail sur le corps nous conduisant progressivement à élargir notre champ de conscience.

La précision du mouvement, nécessaire, n'est que la partie externe du travail et n'en est que le premier stade. Se concentrer sur les sensations amène l'esprit à se détacher du mouvement lui-même pour en appréhender la source afin de pouvoir agir sur elle.

La pratique du Tai Chi peut amener à une agilité utile en tant qu'art martial. Sa philosophie reposant sur la notion de non-résistance, nous apprenons à céder face à l'intention du partenaire pour ensuite le neutraliser afin de lui émettre en retour la force accumulée à l'intérieur du corps.

Toutefois cette force élastique (Jing) est difficile à mettre en œuvre : face à une attaque, la personne non entraînée réagit en contraction dans le but d'opposer une force stabilisatrice.

L'apprentissage du cycle céder-neutraliser-émettre ne peut donc se faire que lentement, la concentration et l'effort d'amélioration constant permettant d'accéder à un mouvement spontané. Il s'agira alors d'appliquer ces principes dans la vie quotidienne.

Enseignement#

Les exercices

Au cours des exercices préparatoires, le pratiquant écoute les sensations provoquées par le mouvement afin d'en détecter progressivement les sources.

Tout mouvement requiert une alternance de contraction et de relâchement musculaire, laquelle est précédée d'un changement au niveau des articulations.

Prendre conscience de ces changements permet d'améliorer la détente, de fluidifier le corps et d'en modifier finement l'alignement.

Les formes

Le travail de la Forme (enchaînement de mouvements codifiés) est l'essence du Tai Chi. Elle se travaille lentement au départ, à l'écoute des forces internes (Qi) inhérentes aux mouvements. Nous proposons :

  • La Forme courte (37 mouvements) de Cheng Man Ching au début
  • La Forme longue (108 mouvements) de Yang Chen Fu ensuite
  • La Forme rapide (San-Feng de Huang Sheng Shyan) après plusieurs années de pratique.

Le travail à deux

La présence d'un partenaire lors des Poussées des mains (Tui Shou) permet d'approfondir sa sensibilité en étant réceptif à l'intention (Yi) du partenaire.

Après en avoir ressenti l'effet et exercé sa propre intention, des applications permettent de tester sa capacité à émettre une force élastique (Jing), fruit du travail réalisé durant la pratique des Formes du Tai Chi. L'utilisation de forces grossières n'a pas sa place ici.

La méditation

Chaque cours se termine par une méditation, debout ou assise (8 voies, 5 nuages...). Les sensations aiguisées par le travail précédent sont isolées grâce à l'absence de mouvement.

La profonde concentration sur les sens internes permet à l'Esprit profond (Shen) de s'éveiller lorsque les sensations externes s'amenuisent.

L'enseignant#

Frédéric Gilles entame l'étude des arts martiaux par le Karaté en 1978. A la recherche d'un enseignement plus traditionnel, il rencontre en 1982 Bui Xuan Quang qui proposait un Karaté-Do mêlant recherche sur l'énergie, la sensibilité et la communication sans renier l'efficacité. Parallèlement, il débute avec le même professeur l'apprentissage du Tai Chi Chuan.

Sa rencontre en 1992 avec Patrick Kelly, qui avait entrepris de diffuser en Europe l'enseignement de Maître Huang, bouleversera sa vision du Tai Chi.

Après 10 ans de pratique intensive, Frédéric choisit de partager son expérience tout en continuant à suivre l'enseignement de Patrick Kelly.

Les assistants#

Myriam
(2002)

Matthew
(2003)

Olivier
(2009)

Bogdan
(1988)

(pratiquent le Taichi depuis l'année indiquée)